Les problèmes de tensions de bourdons
sur la vielle à roue

Les éléments matériels en cause

Représentation schématique	Le gros bourdon
Que se passe-t-il au moment de l'accord vers l'aigu ?	Expérimentation

Introduction

Les bourdons graves de certaines vielles se désaccordent plus vite que d'autres. Ce fait peut être constaté quand un réunit une dizaine de vielles pour un ensemble.
Le "papier" que vous avez sous les yeux présente des éléments pour tenter d'expliquer ce qui se passe et proposer des améliorations.

Les éléments matériels en cause.

Représentation schématique

La vielle est dessinée vue de dessus.

La caisse de la vielle, ainsi que le cheviller et les "oreilles" sont coloriés en gris clair, la silhouette de la roue en gris foncé.

Les deux supports collés sur la table d'harmonie pour positionner le gros bourdon et la trompette sont coloriés en orange.

Le gros bourdon est tracé en rouge et la trompette en bleu.

La partie coloriée de gris (clair et foncé) est considérée comme une "vielle parfaite", sans aucun défaut de fabrication.

Le gros bourdon

Pour l'accorder, on utilise une cheville, non dessinée ici, placée dans la zone marquée "Chevilles". Sortant du cheviller au point A, le bourdon passe, au point B, par une encoche de l'oreille.
Entre B et C, il va frôler la roue. En C, il repose sur le sillet chargé de le positionner. En D, il est fixé à la caisse de résonnance.
Aux points B et C la corde frotte fortement du fait des tensions qui s'exercent dessus.

Que se passe-t-il au moment de l'accord vers l'aigu ?

On suppose ici que l'on retend le bourdon par rotation de la cheville (petit "escargot").

Portion A-B	Le rouge foncé exprime une zone de tension forte. Au point B, la corde frotte sur l'extrémité de l'oreille. Si elle ne glisse pas facilement, une partie de la tension n'est pas transmise tout de suite.
Portion B-C	Le rouge vermillon exprime une tension plus faible. Au point C, le frottement limite à nouveau la transmission de la tension. La note émise correspond à cette portion de la corde.
Portion C-D	Le orange exprime une tension encore plus faible. Au point D, la corde est fixée sur la caisse.

Expérimentation :
Le professeur Badaboum vous conseille d'utiliser un accordeur électronique.

Le vielliste, accorde le bourdon, en vérifiant avec un accordeur électronique :

	Fin de l'accord. Les tensions exposées ci-dessus ne se sont pas résolues, mais l'aiguille de l'accordeur donne à penser que tout va bien. La note émise correspond à la tension de la corde entre B et C. L'aiguille de l'accordeur est au centre, marquant l'équilibre entre "trop aigu" et "trop grave".
	Un certain temps après : du fait des glissements de la corde au point B, l'excès de tension (rouge) s'est transmis sur le vermillon (B-C). La note "mise devient plus aigue.
	Un certain temps après encore. La tension s'est propagée à la portion orange (moins tendue) avec pour conséquence d'abaisser la tension globale, et en particulier sur la portion B-C d'émission de la note. Au final, la note n'est pas celle que l'on souhaitait atteindre.

Que se passe-t-il au moment de l'accord vers le bas ?

On n'entrera pas dabs les détails, mais se pose posé également le problème de la transmission des tensions.

Cause probable de la difficulté. Correction.

On fait ici l'hypothèse que la cause est simplement la difficulté qu'a la corde à glisser sur les points B et C.
Remarquons également que nous avons négligé ce qui se passe entre la cheville et le point A ou des frottement peuvent être forts.
Pour améliorer le glissement, on frotte souvent les points de contact avec un produit lubrifiant sec : de la poudre de graphite (mine de crayon) par exemple. Ne pas mettre d'huile ni de graisse. Bien-sûr.
On peut également, par des actions manuelles (soulèvements divers) essayer d'aider au glissement. Attention à ne pas brutaliser la corde, ce qui dénaturerait l'accord.

Les problèmes de tensions de bourdons sur la vielle à roue